Une ambiance euphorique, vite balayée par la panique
Dès l’après-midi, une foule massive s’est massée autour du site de la Canopée, attisée par l’annonce d’un concert gratuit du groupe L2B, tête d’affiche de cette troisième édition de Centrale Place.
Mais les ambitions festives se sont rapidement heurtées à la réalité : des mouvements de foule, des bousculades et des débordements graves se sont manifestés, exigeant l’intervention des CRS.
Selon des témoignages et des images diffusées sur les réseaux sociaux, la tension et la densité du public ont rendu la situation explosive. Face à ce contexte, les forces de l’ordre ont procédé à des évacuations partielles et, dans certains cas, utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les attroupements.
🔴 ALERTE INFO | Débordements en cours aux Halles de Paris où le rappeur L2B devait se produire lors d’un concert gratuit organisé dans le cadre de l’événement Centrale Place. La police ANNULE LE CONCERT 👮♂️🎵pic.twitter.com/5cSaBhQmAS
— SIRÈNES (@SirenesFR) October 11, 2025
« Un policier en civil lynché au sol » : la scène choquante
Parmi les scènes particulièrement indescriptibles : un policier en civil serait tombé à terre et aurait été agressé violemment par des individus parmi les spectateurs lors de la dispersion. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent plusieurs personnes s’acharner sur l’agent, ce qui suscite l’indignation.
Cette attaque impétueuse s’inscrit dans un contexte déjà instable : la préfecture de police de Paris avait, dans un arrêté antérieur, mis en garde contre la possibilité de débordements lors d’événements similaires, invitant les organisateurs à anticiper des scénarios de crise.
Annulation à contre-cœur, mais inévitable
Confrontés à la montée de la violence, les autorités ont imposé l’annulation du concert — une décision annoncée « au dernier moment » selon les médias. Un message diffusé sur les réseaux sociaux indique que la préfecture de police a demandé aux organisateurs d’annuler l’événement dès qu’elle a anticipé un risque élevé.
Pour les milliers de fans présents — beaucoup venus sans billet (l’événement étant gratuit) — cette annulation brutale est un désarroi. Certains se sont retrouvés piégés dans la foule lors de l’intervention policière, d’autres ont fui dans la stupeur.
Un bilan humain léger mais des questions subsistent quant à la gestion de ces événements
Mais déjà, plusieurs questions lourdes pèsent :
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Comment un événement promu par la Ville de Paris a-t-il pu déraper à ce point sur le plan sécuritaire ?
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Quels dispositifs de contrôle de foule et de gestion des urgences étaient en place ?
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Comment éviter qu’une scène de concert — à vocation festive — ne devienne un terrain de chaos et de violence ?
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Quelle responsabilité pour les organisateurs, les autorités et les forces de l’ordre dans une telle débâcle ?