C’est une décision qui fait polémique : une école Montessori internationale dans les Yvelines (périphérie parisienne), qui accueille une centaine d’élèves de 3 à 11 ans, n’a plus le droit d’utiliser sa grande cour de récréation de 500 m² depuis le 10 août dernier. Une décision de justice, consécutive à des plaintes de riverains pour nuisances sonores, oblige désormais les enfants à se contenter d’un espace réduit d’environ 100 m².

Cinq copropriétaires voisins ont saisi la justice, dénonçant les cris récurrents d’enfants perçus comme une gêne importante, notamment pour ceux qui télé-travaillent ou souhaitent plus de tranquillité. Le tribunal leur a donné raison, estimant que la cour, trop proche des habitations, n’était pas adaptée à un usage scolaire.

Résultat : les récréations se font désormais en petits groupes et par roulement. « Tout le monde est fout de rage », confie Tristan Micol, président de l’école, qui juge la décision disproportionnée et redoute des désinscriptions massives. Du côté des familles, la frustration est palpable face à une mesure qui prive les enfants de moments essentiels de jeu et de détente.

La mairie cherche des solutions temporaires, comme l’accès à des espaces publics voisins, mais l’école reste dans l’incertitude. En attendant l’appel, la décision est immédiatement exécutoire : les cris des enfants devront rester confinés dans un espace réduit, sous peine de nouvelles sanctions.