Dimanche matin, vers 10h 25 (heure locale), un homme s’est précipité au volant d’un pick-up dans la façade de l’église mormone de Grand Blanc (banlieue de Flint, Michigan). Il est ensuite sorti du véhicule, a ouvert le feu sur les fidèles présents et aurait volontairement déclenché un incendie dans le bâtiment à l’aide d’essence.

En quelques minutes, les forces de l’ordre sont intervenues : le tireur, identifié comme Thomas Jacob Sanford, ancien marine âgé de 40 ans, a été abattu lors d’un échange de tirs.

Le bilan comptabilise au moins quatre morts et huit blessés. Certains corps ont été retrouvés dans les gravats, et les pompiers poursuivaient les fouilles.

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Au moment de l’attaque, des centaines de personnes étaient présentes dans l’édifice. Le motif reste à ce jour inconnu. Les enquêteurs examinent le passé du suspect, ses communications et sa résidence.

Southport, Caroline du Nord : tir depuis un bateau sur un bar en bord d’eau

Moins de 24 heures avant la tragédie dans le Michigan, une autre attaque avait déjà frappé : le samedi soir (vers 21h30), depuis un petit bateau sur le fleuve Cape Fear, un homme a ouvert le feu sur le American Fish Company, un bar en bord de quai à Southport, Caroline du Nord.

Trois personnes ont perdu la vie et au moins cinq autres ont été blessées, certaines dans un état critique.

Le suspect, Nigel Max Edge, âgé de 40 ans, résidant d’Oak Island, a été arrêté peu après l’attaque. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment meurtres au premier degré et tentatives de meurtre.

La police qualifie l’attaque de « hautement préméditée » et affirme que le bar était ciblé. Edge, ancien militaire, aurait déclaré souffrir de troubles post-traumatiques (PTSD).

L’attaque à l’église ravive le débat sur la sécurité dans les lieux de culte aux États-Unis — certains prônent l’armement des fidèles ou du personnel, d’autres dénoncent cette approche comme dangereuse. 

Les enquêteurs tentent de comprendre le mobile des tireurs

Les autorités fédérales (FBI) se sont impliquées dans l’enquête du Michigan, notamment pour fouiller le passé numérique et les possibles liens du suspect. 

Le président américain et les dirigeants locaux ont condamné les attaques. Pour eux, c’est le reflet d’une épidémie de violence armée à laquelle le pays peine à trouver des réponses durables.

À court terme, les enquêtes devront éclaircir si, lors de ces deux fusillades, les tireurs étaient seuls à opérer ou si, au contraire, des complices ont aidé à procéder à ces deux attaques meutrières. Ils devront également déterminer le motif de ces actes, à l'heure actuelle aucun motif ne semble expliquer le geste de ces fusillades.

Ces deux drames, distincts dans leurs modalités, convergent dans leur symbolique : un vendredi soir au bord d’un fleuve, une messe dominicale dans un sanctuaire — partout, des lieux de rassemblement ordinaires, devenus l’épicentre d’horreurs. Le pays, déjà secoué par de nombreuses fusillades cette année, est à nouveau confronté à ses failles : dans le contrôle des armes, la détection des signaux de détresse psychique, et dans la protection des espaces de paix.

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