La formule est volontairement sobre, presque clinique : Charleroi jouera sa saison pour accrocher les Playoffs 2. En quelques mots, Rik De Mil recadre le débat et fixe un horizon atteignable. Le message s’adresse autant au vestiaire qu’au public : continuer à progresser par paliers, verrouiller la régularité et éviter l’ivresse des classements instantanés.

Concrètement, ce cap signifie trois choses. D’abord, soigner la moyenne de points contre le « championnat de notre championnat » : être constant face aux adversaires directs, là où se construisent les places de barrage. Ensuite, solidifier la base — bloc compact, transitions nettes, gestion des temps faibles — pour que les matches se gagnent autant par la maîtrise que par l’élan. Enfin, gérer la rotation : minutes ciblées pour les jeunes, responsabilités assumées par les cadres, et corrections rapides quand la dynamique s’étiole.

Le coach n’élude pas l’appétit que suscitent les dernières sorties : il préfère l’encadrer. Pas question de viser plus haut par proclamation ; c’est la constance d’octobre à mars qui donnera le droit d’ouvrir d’autres portes en fin de parcours. En filigrane, on lit ce qu’il a imposé depuis son arrivée : clarifier les rôles, simplifier les principes, et exiger une discipline sans ballon qui laisse aux joueurs offensifs l’espace pour faire la différence.

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Le public du Mambourg connaît la musique : l’équipe a retrouvé une identité lisible — agressivité au pressing, largeur utilisée, efficacité sur phases arrêtées — et une forme de crédibilité qui met l’adversaire sur le qui-vive. Reste à convertir cette colonne vertébrale en série : enchaîner, voyager mieux, tenir les fins de match. Si ces cases s’alignent, les Playoffs 2 ne seront pas une ligne de discours, mais une conséquence.

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