Une dépression explosive née de l’Atlantique
La tempête Amy s’est creusée très rapidement en arrivant sur les îles Britanniques, atteignant une pression minimale d’environ 942 hPa, signe d’une dépression particulièrement active. Elle a d’abord touché l’Irlande et le Royaume-Uni, avant de se diriger vers la mer du Nord, frappant ensuite les Pays-Bas, la Belgique et le nord de la France.
Des vents tempétueux et des pluies soutenues
En Irlande, les rafales ont atteint jusqu’à 130 km/h, provoquant plus de 230 000 coupures de courant et de nombreux dégâts matériels. Des toitures arrachées, des arbres déracinés et des lignes électriques endommagées ont été signalés dans plusieurs comtés.
Au Royaume-Uni, le Met Office a émis plusieurs alertes orange et jaunes pour des vents « susceptibles de représenter un danger pour la vie », en particulier sur l’ouest de l’Écosse et le nord de l’Angleterre.
En Belgique, l’Institut royal météorologique (IRM) a déclenché une alerte jaune généralisée, relevée à orange sur le littoral. Les rafales ont oscillé entre 70 et 90 km/h à l’intérieur du pays, localement plus de 100 km/h sur la côte.
Plusieurs incidents mineurs ont été recensés : chutes d’arbres, inondations localisées causées par des avaloirs bouchés et perturbations de circulation. La forêt de Soignes a été temporairement fermée, et certaines manifestations extérieures ont été annulées par précaution.
Des perturbations généralisées dans les transports
Outre les coupures d’électricité, la tempête a entraîné d’importants retards de train, annulations de vols et fermetures de ports en Manche et en mer du Nord. Les services de ferries entre la Grande-Bretagne et l’Irlande ont été suspendus plusieurs heures.
Sur les routes, de nombreux automobilistes ont signalé des branches tombées et des chaussées glissantes, notamment en Wallonie.
Un début de saison tempétueuse précoce mais pas inhabituelle
Avec Amy, l’Europe entame une saison des tempêtes particulièrement précoce. Les météorologues soulignent que les conditions de l’Atlantique Nord, actuellement très dynamiques, pourraient favoriser la formation d’autres dépressions puissantes dans les semaines à venir.
« C’est une tempête automnale classique, mais bien structurée, alimentée par une différence marquée de température entre l’océan et le continent », explique MétéoNews Belgique, qui appelle à rester prudents lors des prochains épisodes venteux.
Une vigilance encore de mise
Si la situation s’est progressivement calmée ce samdi soir, les sols saturés et les branches fragilisées maintiennent un risque résiduel d’accidents et de chutes d’arbres. Les autorités recommandent d’éviter les promenades en forêt et de rester attentifs aux consignes locales.
Au moins trois morts en Europe
La tempête Amy a malheureusement causé la mort d’au moins une personne en Irlande, selon les autorités locales. Un homme d’une quarantaine d’années est décédé à Letterkenny, dans le comté de Donegal, après avoir été grièvement blessé lors d’un incident provoqué par les vents violents vendredi après-midi, au plus fort de la tempête. Les secours n’ont pas pu le réanimer. En France, deux décès ont été rencensés dont un au large d'Etretat, il était impossible pous les secours d'intervenir suite aux conditions climatiques. Malgré leurs tentatives, les pompiers ont dû renoncer au sauvetage pour des raisons de sécurité. Un jeune homme de 18 ans accompagnait la victime, celui-ci a pu revenir à la nage et ainsi se mettre en sécurité, il a été pris en pris en pris en charge par le SDIS 76. Le deuxième décès est lié à la chute d'une grosse branche d'arbre sur un véhicule dans l'Aisne, le conducteur était agé de 25 ans selon la préfecture. À ce stade, aucun autre décès n’a été officiellement signalé dans les autres pays touchés, notamment en France, en Belgique ou au Royaume-Uni, même si plusieurs blessés légers et de nombreux dégâts matériels ont été recensés. Les autorités restent toutefois vigilantes face aux risques persistants liés aux chutes d’arbres, aux infrastructures fragilisées et aux inondations locales.
