Pourquoi ces jours de mobilisation ?

Le principal syndicat du secteur public, CGSP, a annoncé une grève nationale pour le 25 novembre, ciblant les services publics (enseignement, prisons, pompiers, police, etc.). Elle dénonce un sous-investissement chronique dans les services publics, un sentiment généralisé d’insécurité professionnelle pour ses agents, et l’absence de concessions concrètes de la part du gouvernement.
Par ailleurs, le secteur de l’enseignement de la Fédération Wallonie‑Bruxelles appelle à une grève le 26 novembre, pour protester contre des coupes budgétaires, la fin des nominations statutaires, et la menace sur l’enseignement qualifiant.
Enfin, des mobilisations sont également annoncées pour le 24 novembre, dans l’idée d’instaurer une dynamique de trois jours consécutifs — bien que les détails précis pour cette première journée restent à confirmer.

Les revendications des syndicats

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Au cœur de la mobilisation, les syndicats exigent un renforcement urgent des effectifs et des moyens dans l’ensemble des services publics, qu’il s’agisse de la santé, de la justice, de la sécurité ou encore de l’enseignement. Ils dénoncent une dégradation continue des conditions de travail et un manque de reconnaissance pour les agents qui, selon eux, « assurent la continuité de l’État malgré des moyens toujours plus restreints ».

Parmi les priorités figurent également le maintien des statuts et des conditions de pension des travailleurs, alors que plusieurs réformes en discussion menacent, d’après eux, la stabilité de la fonction publique. « Nous avons consacré beaucoup de temps aux négociations, mais nous n’avons pas constaté de concession concrète en réponse à nos demandes », déplore Chris Reniers, secrétaire générale de la CGSP.

Pour les syndicats, ces trois journées d’action visent donc à tirer la sonnette d’alarme et à rappeler que, sans investissement structurel, c’est la qualité même des services publics qui est mise en péril.

Des impacts prévisibles dans plusieurs secteurs

Les conséquences de ce mouvement social risquent de se faire sentir dès le 24 novembre. Dans l’enseignement francophone, certaines écoles pourraient fonctionner à effectifs réduits, voire fermer leurs portes, faute d’un nombre suffisant d’enseignants présents le 26 novembre. Plusieurs établissements ont déjà averti les parents de possibles perturbations.

Les transports publics pourraient également être touchés, même si les préavis officiels ne sont pas encore tous publiés. La SNCB appelle d’ores et déjà les voyageurs à se tenir informés : les horaires adaptés et les éventuelles suppressions de trains seront communiqués « au plus tard cinq jours avant » la grève (belgiantrain.be).

Côté entreprises, les employeurs sont invités à anticiper les absences : le salaire n’est pas garanti pour les heures non prestées, sauf si un service minimum ou des solutions de télétravail sont mises en place. Une situation qui risque de compliquer la gestion du personnel dans plusieurs administrations et services dépendant du secteur public.

Pourquoi maintenant ?

La Belgique traverse une conjoncture de forte tension sociale : le gouvernement fédéral et communautaire impose des mesures d’austérité, des réductions budgétaires, des réformes de pension et des statuts pour les fonctionnaires. Cela provoque un climat d’« insécurité » pour les agents publics, selon les syndicats.
Les syndicats veulent ainsi jouer la carte “visibilité maximale” pour faire pression sur le gouvernement.

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