Le 21 octobre 2025 restera une date marquante dans l’histoire politique française. Pour la première fois dans la Ve République, un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été incarcéré. Âgé de 70 ans, il commence à purger une peine de cinq ans de prison ferme, prononcée dans le cadre de l’affaire dite des financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007.
Un départ sous les regards
Aux premières heures de la matinée, Nicolas Sarkozy a quitté son domicile parisien, main dans la main avec son épouse, Carla Bruni-Sarkozy. Devant l’immeuble, plusieurs centaines de sympathisants s’étaient rassemblés pour lui témoigner leur soutien. Drapeaux tricolores, pancartes « Courage Nicolas » et chants de la Marseillaise ont accompagné son départ vers la Prison de la Santé, dans le 14ᵉ arrondissement de Paris.
Escorté par les forces de l’ordre, le convoi présidentiel a traversé une capitale silencieuse mais sous haute tension médiatique. L’ancien chef de l’État est resté impassible, regard fixe, conscient de la portée symbolique de ce trajet — le dernier en tant qu’homme libre avant sa détention.
L’arrivée à la Prison de la Santé
Vers 9 heures, Nicolas Sarkozy franchit les lourdes portes de la prison parisienne. Par mesure de sécurité et en raison de sa notoriété, il est placé dans une cellule individuelle, au sein du quartier réservé aux détenus vulnérables. Cet espace, rénové en 2019, offre des conditions de détention plus sûres : cellule de 9 m² équipée d’un lit, d’un lavabo, d’une douche et d’un téléphone fixe permettant de contacter ses avocats et ses proches.
Le protocole d’accueil, identique pour tous les détenus, est appliqué : fouille, remise des effets personnels, examen médical, puis briefing avec un membre du personnel pénitentiaire. L’ancien président est ensuite conduit dans sa cellule où il passera ses premières heures en isolement.
Une journée de silence et de réflexion
L’après-midi se déroule dans un calme presque irréel. Nicolas Sarkozy, selon plusieurs sources proches, aurait demandé à consulter des documents juridiques et à écrire. Son avocat, Maître Thierry Herzog, lui a rendu visite en fin de journée pour préparer la suite de la procédure d’appel déjà engagée.
Les repas sont servis en cellule : un plateau simple, sans privilège. L’ancien président n’a droit qu’à une heure de promenade quotidienne dans une cour sécurisée. Aucun contact direct avec d’autres détenus n’est pour le moment autorisé.
Les réactions politiques et publiques
L’image de Nicolas Sarkozy franchissant la porte de la Santé a fait le tour du monde. Les réactions, en France comme à l’étranger, oscillent entre sidération et respect du principe d’égalité devant la loi.
À droite, ses soutiens dénoncent une « chasse politique » et une justice « acharnée ». À gauche, certains y voient un symbole fort : celui d’une démocratie capable de juger même ses plus hauts responsables.
Sur le réseau X (anciennement Twitter), l’ancien président a publié un court message avant son départ :
« Ce n’est pas un ancien président de la République qui entre en prison ce matin, c’est un homme innocent. »
Un précédent dans l’histoire française
Jamais la France moderne n’avait connu une telle scène. Certes, Jacques Chirac avait été condamné en 2011, mais sa peine avait été aménagée du fait de son état de santé. L’incarcération effective de Nicolas Sarkozy marque donc une rupture. Elle ouvre un débat profond sur la responsabilité des dirigeants, la séparation des pouvoirs et la confiance des citoyens dans leurs institutions.
Un avenir encore incertain
La défense de l’ancien chef de l’État a déjà annoncé son intention de déposer une demande de mise en liberté provisoire. La Cour d’appel de Paris devrait examiner ce recours dans les prochaines semaines.
En attendant, Nicolas Sarkozy entame ce qui pourrait être la période la plus longue et la plus introspective de sa vie.
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