Une affaire judiciaire hors norme
Condamné à dix ans de prison, Trabelsi avait reconnu avoir projeté une attaque contre la base belge où sont stationnées des armes nucléaires américaines. Après avoir purgé sa peine, il avait été extradé vers les États-Unis en 2013, malgré les avertissements de la Cour européenne des droits de l’homme, qui avait jugé cette extradition illégale.
Aux États-Unis, il avait finalement été acquitté en 2023 des charges liées au terrorisme. De retour en Belgique en 2025, il avait été placé dans un centre fermé pour étrangers, dans l’attente d’une décision sur son statut.
La Cour de cassation tranche
Mercredi, la Cour de cassation a rejeté les pourvois introduits par l’État belge contre la décision de la chambre des mises en accusation. En clair, il n’existe plus aucun fondement légal pour maintenir Trabelsi en détention. Cette décision clôt un long bras de fer judiciaire entre les avocats du Tunisien et les autorités belges.
Entre droit et sécurité nationale
Cette libération divise. Pour les défenseurs des droits humains, elle symbolise le triomphe de l’État de droit face à des années de violations des décisions européennes. Pour d’autres, elle représente un risque sécuritaire.
Le gouvernement belge avait tenté, à plusieurs reprises, de s’opposer à sa libération et d’organiser son expulsion vers la Tunisie, mais les recours juridiques ont bloqué toute procédure d’éloignement.
Une réinsertion sous haute surveillance
La libération de Trabelsi devrait intervenir dans les prochains jours. Ses avocats demandent désormais des garanties pour son suivi médical et social, évoquant des « conditions de détention inhumaines » subies pendant deux décennies.
Reste à déterminer sous quel statut il pourra résider en Belgique, et dans quelles conditions sera assurée sa surveillance.
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