Charleroi fait chuter Anderlecht (1–0) : une victoire de caractère au Mambourg

Le Mambourg a renoué avec ces soirées qui sentent la poudre. Face à un Anderlecht venu pour imposer sa maîtrise, Charleroi a opposé ce qu’il sait faire de mieux : bloc compact, duels gagnés haut, transitions tranchantes… et, surtout, l’efficacité au moment clé. Au bout d’un match accroché, les Zèbres s’imposent 1–0, dans une ambiance qui a accompagné chaque duel jusqu’au coup de sifflet final.

La première période a installé le décor : Anderlecht confisque volontiers le ballon, Charleroi ferme les angles, coulisse bien et attend la faille pour jaillir. Les minutes défilent avec peu d’occasions réellement nettes, mais beaucoup d’intensité. Les Mauves cherchent les demi-espaces, souvent repoussés par une ligne défensive carolo disciplinée ; de l’autre côté, chaque récupération locale fait se lever le stade, tant les sorties rapides semblent pouvoir basculer la rencontre à tout instant.

Tout se décante après le repos. Charleroi avance son bloc de quelques mètres, met la pression sur la première relance et gagne ces « deuxièmes ballons » qui changent l’oxygène d’un match. C’est d’ailleurs sur l’une de ces séquences que tombe l’unique but : récupération agressive, projection immédiate côté droit, centre tendu au cordeau, et reprise croisée qui finit sa course au fond. Un but simple dans sa lecture, limpide dans son intention — exactement ce que demandait la rencontre.

La suite ressemble à un bras de fer mental. Anderlecht pousse, tente d’élargir le jeu pour faire craquer la muraille, multiplie centres et renversements. Charleroi, lui, ne rompt pas. Les Zèbres serrent les rangs, gèrent le tempo avec des fautes intelligentes loin de leur surface, et menacent même en contre dès que l’occasion se présente. Les dernières minutes s’étirent dans une tension qui fait trembler les tribunes ; le gardien carolo capte ce qu’il faut capter, la défense écarte ce qu’il faut écarter.

Au terme de 90 minutes nerveuses, le tableau d’affichage ne bouge plus : 1–0. Une victoire « à la carolo », bâtie sur l’effort collectif, l’abnégation et la justesse sur l’action décisive. Elle vaut plus que trois points : elle valide une identité, relance une dynamique et rappelle que, dans ce duel des Sporting où chaque détail compte, c’est souvent l’équipe la plus fidèle à elle-même qui l’emporte.