Les syndicats montent au front contre les nouvelles mesures sociales et à l'emploi

Derrière cette journée d’action, la FGTB et la CSC dénoncent une série de réformes jugées défavorables aux travailleurs. Les syndicats pointent notamment les mesures en matière d’emploi et de sécurité sociale, qu’ils estiment accentuer la précarité et affaiblir les protections collectives.

La contestation vise aussi les politiques menées par le Gouvernement wallon et la Fédération Wallonie-Bruxelles, accusés de « saper les acquis sociaux ». La réforme de la fonction publique figure parmi les dossiers sensibles : la CGSP, particulièrement mobilisée, redoute une détérioration des conditions de travail et une remise en cause du statut des agents.

Pour les centrales syndicales, il s’agit d’envoyer un signal fort au monde politique, à la veille de débats budgétaires jugés cruciaux. « Nous voulons rappeler que les travailleurs ne sont pas une variable d’ajustement », martèle la FGTB. La CSC souligne de son côté « l’urgence de préserver des emplois stables et de qualité, plutôt que de favoriser la flexibilité à outrance ».

La journée d’action pourrait également s’étendre à d’autres mouvements syndicaux (comme la CGSP), concernés par les réformes en cours dans la fonction publique.

Enjeux et répercussions

Au-delà du simple cortège, la manifestation de Namur revêt une portée symbolique et pratique. Sur le plan syndical, elle marque une étape dans le bras de fer engagé avec les autorités wallonnes et communautaires autour des réformes sociales et de la fonction publique. Les syndicats veulent montrer leur capacité de mobilisation et peser dans les négociations à venir, notamment à l’approche des arbitrages budgétaires.

Sur le plan économique et organisationnel, les retombées se feront sentir dès le 24 septembre. De nombreuses entreprises de la région s’attendent à des absences parmi leur personnel, certains travailleurs ayant annoncé leur intention de participer à la grève. Pour les employeurs, cela pourrait signifier des retards, une baisse de productivité et des réorganisations en urgence.

Les répercussions toucheront également la vie quotidienne des citoyens. La circulation au centre de Namur sera fortement perturbée, plusieurs axes stratégiques étant fermés, tandis que le TEC prévoit d’importants ajustements de ses lignes, dont l’ampleur reste encore à préciser. Les commerçants redoutent aussi une baisse d’affluence durant la matinée, avec un retour progressif à la normale dans l’après-midi.

Enfin, pour les grévistes eux-mêmes, cette journée sera comptabilisée comme une absence. Si elle entraîne une perte de salaire, les syndicats ont prévu d’octroyer une indemnité de grève, comme c’est traditionnellement le cas lors des mobilisations d’ampleur.

En résumé, la manifestation du 24 septembre s’annonce non seulement comme un moment fort de revendication sociale, mais aussi comme une journée test, dont l’ampleur et l’impact pourraient influencer le climat social des prochaines semaines en Wallonie.

Modalités de la manifestation

Le rassemblement débutera dès 8 heures à la gare de Namur, point de départ traditionnel des grandes mobilisations syndicales. Le cortège s’ébranlera ensuite vers 10 h 30 en direction de la Confluence, où les manifestants marqueront leur passage. La dislocation est prévue aux alentours de 13 heures, avec un retour progressif à la normale dans le centre-ville.

Parcours de la manifestation - Ville de Namur

Un dispositif de sécurité renforcé

Pour encadrer le cortège, un service de maintien de l’ordre conséquent sera déployé dans la capitale wallonne. La police locale sera appuyée par plusieurs unités mobiles afin d’assurer la fluidité de la manifestation et de prévenir tout débordement.

Des interdictions de stationnement ont également été décrétées sur l’ensemble du parcours, dès les premières heures de la matinée. Une signalisation spécifique sera installée et contrôlée par les services de police, qui veilleront à l’évacuation des véhicules en infraction. Les organisateurs, de leur côté, auront la charge de mettre en place et de retirer les barrières de sécurité et panneaux mis à disposition.