Une commémoration sous vide
Ce 11 novembre 2025, les Champs-Élysées n’ont jamais semblé aussi vides. La traditionnelle cérémonie de l’Armistice s’est tenue à Paris dans une atmosphère d’un calme glacial. Aucun public, aucun ancien combattant, pas même les silhouettes familières des curieux qui, d’ordinaire, se massent derrière les barrières.
Sous un ciel plombé, Emmanuel Macron est apparu seul, remontant lentement l’avenue sous les sabots des chevaux de la Garde républicaine. Seul, aussi, sous l’Arc de Triomphe, face à la flamme du Soldat inconnu — image saisissante d’un président sans peuple, d’une mémoire sans témoin.
Une mise en scène désincarnée
Les caméras étrangères, présentes sur place, ont diffusé des images spectrales : un chef d’État saluant… le vide. En France, les chaînes d’information ont préféré des plans serrés, coupant la désolation du décor. « C’est surréaliste », commentaient les journalistes étrangers, tandis qu’Éric Brunet ironisait à l’antenne : « La foule est sans doute allée déjeuner. »
Le contraste est brutal avec les commémorations d’il y a dix ans. Même sous François Hollande, les cérémonies réunissaient encore quelques poignées de citoyens, d’élus et d’associations patriotiques. En 2025, il ne reste que le protocole, vidé de sa chair.
Le crépuscule d’un règne ?
Pour beaucoup d’observateurs, cette scène dit plus qu’un long discours. Elle illustre la fracture d’un pays avec ses symboles, et l’isolement d’un président dont la popularité atteint des abîmes. Sur les réseaux sociaux, les images du chef de l’État saluant des arbres ont déclenché un flot de commentaires moqueurs. « Coucou aux platanes », « Salut au vide », titrent certains internautes.
La commémoration du 11 novembre, censée unir la Nation autour du souvenir des morts pour la France, s’est transformée en un tableau de désaffection. La République a commémoré… sans république.
Une France qui doute d’elle-même
Plus qu’un incident protocolaire, ce 11 novembre marque un tournant symbolique. Dans une époque de désenchantement et de crise de confiance, la solitude présidentielle sur les Champs-Élysées résonne comme une métaphore : celle d’un pays qui ne se retrouve plus dans ses propres rituels, d’une mémoire collective en déshérence.
La flamme du Soldat inconnu brûle toujours, mais autour d’elle, le silence en dit long.
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