Les propos recueillis dans cette interview n’ont fait l’objet d’aucune modification ni reformulation. Ils sont publiés tels que transmis par M. Laurent Louis.
Vous avez créé le Mouvement Révolution avec l'idée de redonner le pouvoir au peuple. Qu'est-ce qui vous a poussé à lancer ce mouvement et quel était votre objectif de départ ?
Mon objectif n'est pas de redonner le pouvoir au peuple mais bien de lui DONNER le pouvoir car en réalité, le peuple ne l'a jamais eu. Quand j'ai été député entre 2010 et 2014, je me suis rendu compte du fossé qui existait entre les politiciens élus et la population mais aussi du poids des lobbys, des sectes et des castes comme la franc-maçonnerie au sein de la politique. Non seulement les politiciens professionnels sont déconnectés de la réalité de ceux qu'ils sont censés représenter mais en plus, ils défendent des intérêts qui vont à l'encontre des intérêts de la population. Dans un premier temps, ce constat m'a dégoûté de la politique car je ne voyais pas comment sortir de ce schéma mais ensuite, j'ai découvert la technologie blockchain et les smart contrats et j'ai rapidement compris que cette technologie permettrait d'instaurer une véritable démocratie participative directe. Permettre à chaque citoyen d'initier et de voter des lois, c'est la seule manière de mettre un terme à la corruption qui gangrène la politique. Si j'ai décidé de refaire de la politique, c'est parce que je peux aujourd'hui porter une idée révolutionnaire qui est réellement en mesure de changer nos sociétés en profondeur. C'est une révolution qui a vocation à être mondiale mais qui selon moi est une évolution normale de nos sociétés. Tout évolue autour de nous sauf notre manière de gérer nos pays. La représentation politique a été instaurée parce qu'on considérait le peuple comme trop bête que pour gérer le pays. Comment peut-on encore accepter cette tutelle politique en 2025 alors que dans tous les domaines, les gens s'affirment ? Ce système est dépassé !
Votre mouvement souhaite supprimer les partis politiques traditionnels et instaurer une démocratie participative grâce à la blockchain. Comment cela fonctionnerait-il concrètement ?
Ce que propose Révolution est une première mondiale !
La blockchain offre un cadre totalement sécurisé, transparent et inviolable pour permettre aux citoyens de proposer, amender et voter les lois de notre pays via des smart contrats sur une simple application sur notre téléphone. Une blockchain et un smart contrat ne peuvent en aucun cas être manipulés ou piratés, c'est totalement impossible. Ce système permet donc d'éviter tout trucage des élections dont j'ai malheureusement été victime par le passé. Ce système permet également une transparence absolue des votes puisque chaque citoyen peut vérifier dans le grand livre numérique de la blockchain que son vote a bien été respecté.
L'utilisation de smart contrats permet également la mise en place automatique de ce qui a été décidé, sans aucune intervention extérieure. C'est d'ailleurs pour cette raison, pour supprimer les intermédiaires, que les smart contrats ont été mis en place. Coca Cola gère par exemple ses stocks mondiaux via la blockchain ETH et les smart contrats sans plus aucune intervention humaine.
Voter les lois via la blockchain, c'est en fait l'application moderne du référendum d'initiative populaire.
Dans la même logique, les citoyens pourraient nommer et révoquer les membres du gouvernements sur cette même application. Chaque candidat à un poste ministériel présenterait son programme pour le portefeuille qu'il brigue et les citoyens voteraient pour leur candidat favori, un peu comme on vote pour son chanteur préféré à la Star Academy. Et bien entendu, si le Ministre en question ne respecte pas son programme ou ses promesses, il pourrait être révoqué. On peut imaginer un système de jauge de satisfaction à côté du nom de chaque membre du gouvernement sur l'application et quand la jauge tombe en-dessous de 40%, le Ministre serait démis de ses fonctions.
Vu les économies réalisées avec la suppression des parlements et des dotations publiques aux partis politiques, ce système permettrait de rémunérer les citoyens qui décideraient de participer aux processus législatif puisque bien entendu, il est impossible de forcer chaque citoyen à s'intéresser à la gestion de son pays...
Vous affirmez que la démocratie actuelle est une « illusion ». Quels sont, selon vous, les principaux dysfonctionnements du système politique belge et européen ?
Malgré les fables que l'on nous fait gober depuis notre plus jeune âge, nous ne vivons pas en démocratie. Nous vivons en particratie et ce constat vaut pour le monde entier ! La démocratie, c'est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Dans une démocratie, le Parlement est souverain. Or, dans notre système politique actuel, c'est le pouvoir des puissants, par les partis politiques (qu'ils corrompent ou manipulent), contre le peuple. C'est d'ailleurs aujourd'hui le gouvernement qui est souverain, le Parlement se contentant de voter les décrets qui viennent des technocrates non-élus de l'Union européenne ou les lois proposées par le gouvernement. Si les partis politiques et les politiciens défendaient les intérêts de la population, l'illusion pourrait encore tenir mais puisque notre qualité de vie ne cesse de se dégrader, l'illusion est en train d'exploser au grand jour et c'est d'ailleurs pour cette raison que le peuple déteste ses responsables politiques et que dès qu'un gouvernement est formé, il est critiqué, voire détesté par la population.
Vous avez été député fédéral de 2010 à 2014. Avec le recul, que retenez-vous de cette expérience, et qu'auriez-vous fait différemment aujourd'hui ?
Ce que je retiens, c'est que nous ne sommes pas en démocratie et que jamais je n'aurais imaginé que, dans notre pays, un opposant politique puisse être ostracisé et harcelé comme je le suis depuis maintenant 15 ans. Normalement, un député doit être libre de dire tout ce qu'il veut or, moi, je suis devenu un criminel aux yeux de l'Etat simplement parce que j'ai osé dire des vérités qui dérangent, m'attaquer à la franc-maçonnerie, au sionisme et à la pédo-criminalité. Depuis cette période, je suis devenu un citoyen de seconde zone qui n'a presque plus aucun droit. J'ai même moins de droits qu'un sans-papier alors que je suis pourtant dans mon pays ! Je n'ai plus droit à un compte bancaire, je n'ai plus le droit de travailler normalement et je subis un harcèlement judiciaire depuis 10 ans, harcèlement qui s'est également propagé à mon épouse mais aussi à l'ensemble de mes amis proches. Ma fille aura 18 ans dans 1 an et demi, peut-être décideront-ils de la poursuivre aussi ? Je suis devenu un pestiféré, il n'y a pas d'autre terme, je suis devenu un nuisible dont on veut se débarrasser par tous les moyens. Tout cela parce que j'ai eu l'audace de parler. Et quand on sait que des politiciens pédo-criminels n'ont jamais été poursuivi par la justice pour les faits qu'ils ont commis, cela me révolte et me pousse à faire germer l'idée de révolution dans les coeurs et les esprits de mes concitoyens.
Pour le reste, je ne changerais rien. J'ai fait, durant mon mandat, ce que je pouvais et ce que ma conscience me dictait de faire. J'ai commis des erreurs c'est évident mais qui n'en aurait pas commises en se retrouvant seul, à 30 ans, dans cette fosse aux lions, sans aucun encadrement ? J'ai fait ce que je pensais devoir faire pour défendre les intérêts de la population. Et je pense que je n'ai pas mal fait mon boulot car, même si le système politique me déteste, la population, elle, me soutient. Quel est le député qui peut se vanter de voir ses discours tourner sur le web plus de 10 ans après les avoir prononcés ? Je n'en connais pas beaucoup... Aucun député belge en tout cas !
Votre programme aborde des sujets forts : sortie de l'Union européenne et de l'OTAN, annulation de la dette publique, souveraineté nationale... Comment répondez-vous à ceux qui jugent ces positions irréalistes ou populistes ?
On me dit souvent que le programme de Révolution est utopique. Et c'est vrai mais d'autres aussi ont fait un rêve par le passé, comme Martin Luther King et ce rêve s'est heureusement réalisé ! Pour réaliser de grandes choses dans la vie, il faut toujours commencer par rêver. C'est la réalisation de nos rêves qui doit être le moteur de notre vie.
Donc, j'assume totalement le caractère utopique de Révolution et je le revendique. Rêvons et rêvons en grand, ayons l'ambition de nos rêves ! Ce que je mets en place prendra peut-être 100 ans pour se réaliser mais je suis persuadé qu'un jour la démocratie participative sécurisée par la blockchain verra le jour et que le peuple retrouvera sa souveraineté. Si cela ne se produit pas, alors croyez-moi, ce sera le chaos et la guerre civile.
L'Union européenne, l'euro, l'Otan, ce sont des constructions récentes. Notre pays a vécu sans être membre de l'Union européenne, sans l'euro et sans l'Otan et on ne peut pas dire que nous vivions mal à cette époque. Avant la 1ère guerre mondiale, la Belgique était d'ailleurs une des principales puissances mondiales.
Forcément ceux qui ont intérêt à ce que le peuple soit soumis à ces institutions diront que si nous en sortons, ce sera le chaos mais c'est absurde. On a créé l'euro il y a 25 ans, rien ne nous empêche de recréer le franc belge demain. L'Union européenne a 50 ans alors que notre pays fêtera bientôt son bicentenaire. La Belgique a existé avant l'UE et elle existera toujours si nous décidons d'en sortir.
Quand au populisme, je le revendique totalement. Je suis populiste en ce sens que mon combat n'est guidé que par l'intérêt de la population.
Vous avez souvent évoqué votre vie familiale et notamment votre fille adoptive comme une source de motivation. En quoi votre parcours personnel influence-t-il votre engagement politique ?
Ma fille me pousse à surmonter les épreuves que l'Etat belge me fait subir. Ma fille adoptive est lourdement handicapée. Elle a une IMC, ce qui fait qu'elle ne parle pas, qu'elle ne marche pas et qu'elle est nourrie exclusivement par sonde gastrique. Ma fille est incapable de faire le moindre mouvement spontané. Elle est donc totalement incapable de jouer comme tous les enfants du monde. Elle a régulièrement des crises d'épilepsie et malgré tout, chaque matin, elle se réveille avec un sourire jusqu'aux oreilles. Jamais elle ne se plaint, jamais elle n'est triste. Alors, si elle sourit tous les matins, je me dois aussi de le faire et de ne pas me plaindre. Chaque jour, c'est une leçon de vie qu'elle me donne. Racha, c'est mon moteur, ma raison de vivre et de me battre. Bien entendu, sa vie est impactée par les persécutions que l'Etat belge fait subir à ma famille et c'est tellement injuste ! Tout cela me donne la force de mener mon combat contre le pouvoir en place.
Le Mouvement Révolution mise sur la blockchain et le Web3 pour impliquer les citoyens. Comment rendez-vous ce concept accessible à tous, y compris aux personnes éloignées du numérique ?
Quand on parle de blockchain ou de web3, on a l'impression que tout cela est très compliqué. Or, ce n'est pas le cas. Les gens n'ont pas besoin d'être des économistes et de comprendre les marchés financiers pour utiliser leur compte bancaire et leur carte de paiement. Dans le même ordre d'idée, les citoyens qui utiliseront l'application de vote basé sur la blockchain ne devront pas connaître cette technologie ni devenir des professionnels de l'informatique. Par le passé, on a eu le même débat avec les cartes de paiement et les distributeurs automatiques de billets qui remplaçaient les guichets des banques. On disait que les personnes âgées ne pourraient pas s'habituer au changement. Or, tout cela s'est fait sans aucun problème.
Aujourd'hui, tout le monde sait utiliser un smart-phone. Tout le monde sera donc capable d'utiliser l'application de vote sur son téléphone sans pour autant être un informaticien.
Afin de lutter contre la fracture numérique, mon système prévoit également d'offrir un smart-phone à chaque citoyen qui n'en disposerait pas.
On vous décrit souvent comme un électron libre de la politique belge. Pensez-vous que cette indépendance est un atout ou un frein pour convaincre les électeurs ?
Avant tout, je ne suis pas un politicien. Je suis juste un homme qui se bat pour son peuple. Je me moque totalement d'être élu. Je l'ai déjà été et je sais ce que c'est. Mon but n'est donc pas de convaincre des électeurs. Je crois d'ailleurs peu aux élections qui, à mon sens, sont truquées. J'utilise la politique pour faire passer mon message, pas dans l'espoir d'obtenir un mandat ou de gagner de l'argent. D'ailleurs, je serais élu député que je ne pourrais même pas toucher mon salaire vu que je n'ai pas de compte bancaire... Tout ce que je veux, c'est agir sur la conscience de mes compatriotes. Leur faire comprendre qu'un autre monde est possible. Leur faire comprendre que les partis politiques n'ont aucune existence constitutionnelle et qu'il est donc possible de faire sans eux. Mon combat dépasse largement la politique. C'est la raison pour laquelle je refuse d'ailleurs de commenter l'actualité politique sur mes réseaux sociaux. J'estime être au-dessus de tout cela. Je vois plus loin. Ma mission est d'éveiller les gens et de leur redonner confiance en eux.
Quel est, selon vous, le plus grand obstacle que votre mouvement devra affronter dans les années à venir ? Et comment comptez-vous le surmonter ?
Cela fait 10 ans qu'une enquête judiciaire est ouverte à mon encontre pour des pseudos faits d'escroquerie, 10 ans que je subis des perquisitions et des auditions, 10 ans que mon image est salie par les médias qui ont fait de moi un escroc alors qu'après 10 ans d'enquête, je ne suis même pas poursuivi, même pas inculpé ! Le plus dur sera donc de continuer à lutter contre le mensonge médiatique.
Les obstacles seront la censure et l'oppression que le mouvement Révolution et ses membres subiront. Nous vivons dans une dictature déguisée en démocratie et nous allons donc subir la répression de ce système que nous combattons. Les responsables du mouvement subiront des pressions, on les menacera de licenciement, on les privera de compte bancaire, on les attaquera dans les médias et sur les réseaux en les faisant passer pour ce qu'ils ne sont pas. On dira à tort de Révolution que c'est un mouvement d'extrême-droite pour lui appliquer le cordon sanitaire et m'empêcher de m'exprimer dans les médias. On dira de moi que je suis un criminel, un négationniste, un antisémite ou un escroc, tout sera bon pour salir mon image et détourner ainsi les gens des vérités que j'exprime. Ce sont des agissements que je subis déjà depuis 15 ans. J'ai l'habitude...
Dans une dictature, l'opposant politique est toujours discrédité, c'est logique. Heureusement, les réseaux sociaux permettent aujourd'hui aux gens intelligents de se faire leur propre idée et de sonder l'âme et le coeur de celui qui est accusé des pires maux. Il y a de nombreux Belges qui savent que, malgré la propagande actuelle, Poutine n'est pas le dictateur sanguinaire que nos médias et politiciens décrivent. De nombreux Belges savent que Trump n'est pas l'extrémiste débile de droite que les mêmes décrivent de la sorte. Dans le même ordre d'idée de nombreux Belges savent que je ne suis pas ce que les médias ont fait de moi.
Je contournerai donc la propagande étatique par les réseaux sociaux et une présence importante sur le terrain au cours des 4 prochaines années.
Si l'on se projette dans dix ans, quel rôle aimeriez-vous jouer sur la scène politique ? Et quel impact souhaitez-vous laisser à travers le Mouvement Révolution ?
Serais-je encore en vie dans 10 ans ? Difficile de le savoir... En tout cas, je n'ai pas l'ambition de jouer le moindre rôle sur la scène politique. Mon but, c'est de révolutionner notre système politique et d'instaurer une véritable démocratie. Je refuserai toute coalition et je ne participerai à aucun gouvernement car j'estime qu'il n'est pas possible de collaborer avec des traitres à la nation. Le système actuel se moque de la gueule des Belges, je refuse d'être complice de cette supercherie. Alors, bien sûr, si mes compatriotes me font confiance et qu'ils me permettent par miracle d'accéder au Parlement, je me battrai avec force comme député pour faire entendre la voix du peuple comme je l'ai fait par le passé mais sans doute avec plus de détermination encore tant je sais maintenant, pour l'avoir vécu, de quoi ce système est capable...
J'aimerais pour le reste que l'idée de démocratie participative développée par le mouvement Révolution se propage à travers le monde entier, que des personnalités importantes comme Elon Musk par exemple puissent reprendre le concept et le propager aux 4 coins du monde car c'est pour moi, le seul et unique chemin pour sauver notre humanité. Si rien ne change, le chaos s'imposera. La Révolution est notre unique salut.
Un entretien exclusif réalisé par Le Brol.
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