Une grève d’ampleur touche ce lundi de nombreux secteurs en Fédération Wallonie‑Bruxelles. À l’appel d’un front commun syndical, enseignants, travailleurs de la petite enfance, agents administratifs et personnels socio‑culturels se mobilisent pour dénoncer les économies prévues dans le budget 2026‑2029. Les perturbations sont importantes et concernent directement la vie quotidienne de milliers de familles.
Écoles et crèches fortement impactées
Les conséquences de la mobilisation se font particulièrement sentir dans l’enseignement et l’accueil de la petite enfance. De nombreuses écoles et crèches restent fermées ou fonctionnent avec des effectifs très réduits. Parents et enseignants doivent composer avec une journée compliquée, marquée par des solutions de garde improvisées et une organisation bouleversée.
Les structures socio‑culturelles et les services d’animation de jeunes sont également affectés, tout comme plusieurs administrations publiques communales, dont certaines tournent au ralenti. Les recyparcs ne sont pas épargnés, plusieurs sites étant fermés ou partiellement accessibles.
Manifestation au cœur de Bruxelles
La journée de mobilisation s’articule autour d’un programme précis. Dès 9h, une délégation syndicale est reçue au siège du parti Les Engagés, à Bruxelles. À 10h30, un cortège s’élance depuis la place du Luxembourg, rassemblant des milliers de manifestants venus exprimer leur opposition aux choix budgétaires du gouvernement.
Aux alentours de midi, la manifestation se poursuit devant le siège de la Fédération Wallonie‑Bruxelles. En fin de journée, une rencontre est prévue entre la délégation syndicale et plusieurs membres du gouvernement, dont la ministre‑présidente Elisabeth Degryse, dans l’espoir d’ouvrir un dialogue.
Transports : des perturbations attendues
Si les transports en commun ne sont pas officiellement en grève, la STIB anticipe néanmoins des perturbations sur plusieurs lignes de bus à Bruxelles. Les déviations et ralentissements sont principalement liés au passage des cortèges dans le centre‑ville.
Un climat social sous haute tension
Cette grève s’inscrit dans un contexte social particulièrement tendu. Les syndicats dénoncent des choix budgétaires qu’ils jugent dangereux pour la qualité des services publics et les conditions de travail des employés. « Les mesures du gouvernement attaquent tous les enfants et tous nos étudiants », alerte Nicolas Baugniet, instituteur primaire.
Pour les organisations syndicales, ces économies doivent être remplacées par des investissements adaptés aux réalités du terrain, afin de répondre aux difficultés croissantes rencontrées dans l’enseignement, la petite enfance et la culture.
Des revendications concrètes
Parmi les points de crispation figure la disparition progressive des travailleurs ALE dans les crèches dès le mois prochain. Ces agents, issus des Agences locales pour l’emploi, jouent un rôle essentiel d’aide et d’accompagnement au sein des structures d’accueil. Autre mesure vivement critiquée : la fin annoncée de la gratuité scolaire, qui risque d’alourdir tant le budget des établissements que celui des familles.
« Il faut garder un dialogue avec le gouvernement et expliquer les raisons pour lesquelles nous sommes fâchés », souligne Luc Toussaint, président de la CGSP Enseignement. S’il dit espérer une prise de conscience politique, il reconnaît que le changement ne viendra pas d’une seule rencontre.
Un vote budgétaire décisif
Cette mobilisation intervient à un moment clé. Le Parlement de la Fédération Wallonie‑Bruxelles doit se prononcer ce mercredi sur un budget prévoyant des coupes importantes dans des secteurs sensibles comme l’enseignement, la petite enfance et la culture. Un rendez‑vous politique décisif, alors que la contestation sociale ne cesse de prendre de l’ampleur.
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