Une réforme longtemps débattue, désormais actée

Le gouvernement wallon a validé, ce jeudi, la note du ministre des Pouvoirs locaux François Desquesnes, ouvrant officiellement la voie à la disparition des provinces en tant qu’entités politiques. Un dossier sensible, régulièrement évoqué depuis de nombreuses années, qui franchit aujourd’hui une étape décisive.

La mesure entrerait en vigueur à la prochaine mandature.
Concrètement, les provinces ne disparaîtront pas sur le plan géographique, mais cesseront d’exister comme niveaux politiques élus. Elles seront remplacées par un organisme territorial supracommunal, chargé d’assurer certaines compétences à une échelle intermédiaire entre les communes et la Région.

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Moins d’élus, une gouvernance allégée

La réforme prévoit la suppression des conseils provinciaux et des députés provinciaux. À leur place, l’organisme supracommunal fonctionnerait avec une gouvernance fortement allégée.

Une représentation limitée et non permanente.
Les réunions seraient réduites à deux ou trois par an, principalement avec les bourgmestres concernés. Les participants ne percevraient plus de rémunération fixe, mais de simples jetons de présence.

Selon les premières estimations, cette réforme permettrait la suppression d’au moins 200 mandats politiques, répondant ainsi à une volonté affichée de rationalisation et de réduction des coûts institutionnels.

Gouverneurs et personnel : ce qui est maintenu

Si l’échelon politique provincial est appelé à disparaître, le poste de gouverneur est maintenu. Celui-ci conserverait ses missions, notamment en matière de sécurité, de coordination et de gestion de crise.

Le personnel provincial ne serait pas licencié.
Les agents seraient réaffectés vers le nouvel organisme supracommunal, assurant ainsi une continuité administrative et opérationnelle des services aujourd’hui assurés par les provinces.

Une réforme encore conditionnée

Malgré cette validation gouvernementale, le chantier institutionnel est loin d’être totalement bouclé. La majorité wallonne ne peut agir seule sur cet enjeu structurel : la réforme nécessite une majorité des deux tiers, impliquant donc un consensus politique plus large.

Un débat appelé à se poursuivre.
Si le principe est désormais validé, les modalités concrètes, les compétences exactes du futur organisme et le calendrier précis devront encore être affinés dans les mois à venir.

Une page institutionnelle pourrait ainsi se tourner en Wallonie, avec l’ambition affichée de simplifier la gouvernance territoriale tout en maintenant les services publics essentiels.

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